Territoires non-cédés de la Nation algonquine anishinaabe [OTTAWA], 27 septembre 2023 :
Le Réseau action climat Canada condamne le refus de la Régie de l’énergie de l’Alberta d’assumer la responsabilité de son rôle dans le désastre d’Imperial Oil, comme en témoigne sa réponse à l’examen d’une tierce partie publié aujourd’hui.
« La réponse de l’Alberta au déversement des résidus d’Imperial Oil illustre à quel point les institutions de réglementation du secteur l’énergie sont capturées par les intérêts de l’industrie des énergies fossiles, qu’elles continuent de protéger au détriment des droits et de la sécurité des peuples autochtones, » a déclaré Caroline Brouillette, Directrice générale du Réseau action climat Canada. « La déclaration faite aujourd’hui par le conseil d’administration de la Régie de l’énergie de l’Alberta témoigne d’un manque total d’imputabilité. Elle ne reconnaît pas les conséquences de cette catastrophe sur les nations autochtones et ne promet aucune mesure proactive pour mieux protéger les communautés.
« Il est clair que nous devons de toute urgence décoloniser l’appareil canadien de réglementation du secteur de l’énergie et demander des comptes aux compagnies pétrolières et gazières, faute de quoi elles continueront à polluer les eaux, les terres et l’air au mépris total des conséquences pour les communautés et la planète. »
Pendant neuf mois, des résidus toxiques de la mine Kearl d’Imperial Oil se sont infiltrés dans les territoires et les eaux des communautés autochtones situées en aval, notamment la Première nation Athabasca Chipewyan et la Première nation crie Mikisew, sans qu’elles en soient informées. Bien qu’elle soit au courant du problème depuis mai 2022, la Régie de l’énergie de l’Alberta n’a pas informé correctement les communautés ni tenu Imperial Oil imputable.
En réponse, les organisations autochtones et environnementales ont lancé une série d’appels à l’action, notamment l’arrêt de la production à l’usine de Kearl jusqu’à ce que toutes les nations concernées aient donné leur consentement libre, préalable et éclairé ; l’inculpation d’Imperial Oil en vertu des lois fédérales et provinciales ; et le remplacement de la Régie de l’énergie de l’Alberta par un système réglementaire indépendant dans lequel les nations autochtones partageraient le pouvoir décisionnel.
Lisez ici les réactions (en anglais uniquement) du Athabasca Chipewyan First Nation, Indigenous Climate Action et Keepers of the Water et Environmental Defence.
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Crédit photo: Nicholas Vardy