Territoires non-cédés de la Nation algonquine anishinaabe [OTTAWA], 15 juillet 2024:
Alors que les premier.e.s ministres des gouvernements provinciaux et territoriaux du Canada se réunissent demain à Halifax, le Réseau action climat leur exhorte de veiller à ce que l’action climatique ait l’attention qu’elle mérite à l’ordre du jour.
« L’action climatique doit être un effort de tous les niveaux de gouvernement, » a déclaré Caroline Brouillette, directrice générale du Réseau action climat Canada. « Les habitant.e.s de chaque province et territoire sont déjà aux prises avec des catastrophes non naturelles causées par les changements climatiques, qu’il s’agisse d’ouragans, de vagues de chaleur ou de feux de forêt. »
« On ne peut pas s’attaquer à l’accessibilité financière, au logement, à la santé, à toutes les questions dont les premiers ministres vont discuter, sans une action climatique ambitieuse et inclusive. Pourtant, certains premier.e.s ministres, prompts à revendiquer les compétences provinciales, tardent à prendre leurs responsabilités et à montrer qu’ils ont un meilleur plan pour lutter contre le changement climatique et protéger les Canadien.ne.s. »
Un récent rapport de Clean Energy Canada note que le Canada connaît une transition énergétique fortement fragmentée, avec des conséquences sur l’accessibilité financière des ménages et le développement économique. Il constate que 80 % des dépenses climatiques au Canada depuis 2016 ont été effectuées au niveau fédéral, malgré le fait que le gouvernement fédéral est responsable d’environ 20 % de toutes les dépenses publiques.
Une analyse de l’Institut Pembina démontre que si le gouvernement fédéral, la Colombie-Britannique et le Québec progressent en matière de politique climatique — de façon imparfaite — d’autres provinces sont à la traîne. Les gouvernements de l’Alberta et de la Saskatchewan sont les plus mauvais élèves et sont ensemble responsables de près de la moitié des émissions du Canada.
« Les premiers ministres ayant adopté des politiques climatiques plus ambitieuses doivent inciter leurs homologues à emboiter le pas », a ajouté Leïla Cantave, responsable pour le Québec du Réseau action climat Canada. « Lors de la COP28, le Québec a été désigné comme coprésident de l’Alliance au-delà du pétrole et du gaz (BOGA) – une coalition internationale qui reconnaît que la protection des travailleur.euse.s, de l’économie et de notre climat commun nécessite une planification proactive de la transition vers l’abandon de tous les combustibles fossiles. Le premier ministre Legault se prouvera-t-il être le leader national qu’il prétend être et profitera-t-il de cette rencontre pour encourager d’autres provinces à se joindre à l’alliance ? »
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Climate Action Network – Réseau action climat (CAN-Rac) Canada est le plus vaste réseau d’organisations travaillant sur les questions liées aux changements climatiques et à l’énergie au Canada. Il s’agit d’une coalition de 150 organisations opérant d’un océan à l’autre. Nos membres rassemblent des groupes environnementaux, des syndicats, des Premières Nations, des organisations de justice sociale, de développement, de santé et de jeunesse, des groupes religieux et des initiatives locales.
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