Published On: juin 13, 2025

Territoires non cédés de la Nation algonquine anishinaabe [OTTAWA], 13 juin 2025 :

Alors que les dirigeants mondiaux font leur arrivée à Kananaskis, en Alberta, pour participer au sommet du G7, les groupes et organisations de la société civile canadienne demandent au premier ministre Carney de s’engager pour la justice climatique et des actions plus ambitieuses en faveur du climat.

Caroline Brouillette, directrice exécutive du Réseau action climat Canada, a déclaré : « Ce sommet sera un test : quels dirigeant.e.s sont toujours déterminé.e.s à faire progresser la coopération climatique et les droits humains alors même que les États-Unis font marche arrière? Quel genre de leadership le Canada veut-il exercer?

« Dans les Prairies, des dizaines de milliers de personnes ont fui leurs maisons au cours des dernières semaines en raison des feux de forêt causés par les changements climatiques. L’air est encore chargé de fumée. Le premier ministre Carney a invité dans le pays un criminel condamné et climatosceptique qui a récemment menacé la souveraineté du Canada, en même temps de tenter de faire passer en force au Parlement un projet de loi qui menace non seulement notre environnement, mais aussi nos processus démocratiques et les droits des Autochtones.

« Nous ne pouvons pas continuer à nous rabattre sur les mêmes approches extractives qui ont généré les crises dans lesquelles nous nous trouvons. Il faut que les dirigeant.e.s du G7 regardent la réalité en face et prennent dès maintenant des mesures décisives pour combattre les changements climatiques et transitionner des énergies fossiles aux énergies renouvelables. »

Les priorités du premier ministre pour le sommet du G7 incluent la prise de mesures concertées pour faire face aux feux de forêt et à la sécurité énergétique, mais ne font aucune référence à la lutte contre les changements climatiques.

Le Réseau action climat Canada appelle les dirigeants du G7 à respecter leurs engagements climatiques, sans revenir en arrière, et miser sur les initiatives existantes tout en formant de nouvelles coalitions pour contrebalancer l’effet Trump. Alors que les yeux du monde sont tournés vers le Canada, il est grand temps que le premier ministre Carney choisisse entre s’enfoncer dans les énergies fossiles ou amorcer la transition vers une économie plus saine et résiliente grâce aux énergies renouvelables.

Cette présidence du G7 offre au Canada une occasion réelle et unique de se démarquer au niveau international et de se faire le champion de la réduction de la dette et de la réforme financière, de faire progresser l’élimination des subventions aux énergies fossiles et de défendre les droits des travailleurs et travailleuses, l’égalité des sexes et une transition juste. C’est aussi l’occasion de tirer parti du leadership dont le Canada a fait preuve par le passé pour l’adaptation, la lutte contre la pollution plastique, et la protection de la nature et veiller à ce que l’objectif 30×30, les promesses de financement pour la nature et la biodiversité soient respectés.

Citations:

France-Isabelle Langlois, directrice générale, Amnistie internationale Canada francophone :

« Les catastrophes climatiques entraînent des centaines de milliers de morts annuellement à travers le monde, et ont des conséquences dévastatrices sur les économies. Les membres du G7 ne doivent pas reculer sur leurs engagements envers la lutte au changement climatique. ​Les subventions accordées aux combustibles fossiles doivent être progressivement supprimées et réorientées et investies dans les énergies renouvelables. Les membres du G7 doivent investir de manière adéquate dans une transition juste. »

Louis Couillard, responsable de la campagne Climat-Énergie, Greenpeace Canada :

« Le Canada s’apprête à réunir les dirigeants mondiaux dans un pays qui est en feu, mais refuse de mettre la crise climatique à l’ordre du jour. L’une des priorités officielles du Canada pour cette rencontre du G7 est d’améliorer les réponses conjointes aux feux de forêt, mais par crainte de froisser Trump, silence radio sur la crise climatique ou la nécessité de sortir des énergies fossiles. »

Patricia Clermont, organisatrice et porte-parole, Association québécoise des médecins pour l’environnement (AQME) :

« Alors que des feux de forêts font rage et que le Canada fait partie des pays qui se réchauffent le plus vite au plan des températures, les membres du G7 doivent avoir à l’esprit leur responsabilité fondamentale à l’égard des populations actuelles et futures, y compris au plan des impacts sur la santé des gens. D’autant plus que ce sont les plus vulnérables qui paient le prix le plus élevé, de même que nos systèmes de santé, encore alourdis. La crise climatique et de biodiversité est aussi une crise de santé publique mondiale. Et notre sortie de notre dépendance aux énergies fossiles est aussi une urgence, vitale. »

Justin Murgai, CEO, WaterAid Canada :

« Alors que les incendies de forêt se multiplient au Canada, engendrant des effets néfastes sur la qualité de l’eau et les écosystèmes fragiles, la crise climatique souligne clairement une chose : l’eau potable est essentielle à la santé, à la sécurité et à la résilience des populations. Le PIB mondial devrait reculer de 6 % d’ici à 2050 en raison de la pénurie d’eau, si bien que nous avons besoin d’une nouvelle économie de l’eau, qui garantit que l’eau soit gérée de manière efficace, équitable et durable pour tous. Les dirigeants du G7 doivent agir maintenant, car l’action en faveur de l’eau est une action en faveur du climat et les investissements dans des systèmes d’eau, d’assainissement et d’hygiène résilients sont essentiels à la fois pour la réponse au climat et pour la stabilité économique. »

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Climate Action Network – Réseau action climat (CAN-Rac) Canada est le plus vaste réseau d’organisations travaillant sur les questions liées aux changements climatiques et à l’énergie au Canada. Il s’agit d’une coalition de plus de 180 organisations opérant d’un océan à l’autre. Nos membres rassemblent des groupes environnementaux, des syndicats, des Premières Nations, des organisations de justice sociale, de développement, de santé et de jeunesse, des groupes religieux et des initiatives locales.

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