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Territoires non-cédés de la Nation algonquine anishinaabe [OTTAWA], 9 mai 2023 :
L’annonce de la candidature du Canada à un siège au Conseil des droits de l’homme des Nations unies (CDH) pour 2028-2030 est l’occasion pour le gouvernement de se regarder dans le miroir. Ses propres engagements et actions n’étant pas à la hauteur des droits humains et des droits des peuples autochtones, il doit changer de cap.
Une réponse juste à la crise climatique et les droits des peuples autochtones figurent parmi les principes fondamentaux de la course du Canada. Pourtant, à travers le territoire présentement appelé Canada, les entreprises de combustibles fossiles continuent de bâtir des projets d’infrastructure contre la volonté souveraine des peuples autochtones, avec la complicité des forces de l’ordre. Les entreprises canadiennes d’extraction de ressources continuent de violer directement les droits de l’homme dans d’autres pays, y compris le droit à un environnement propre, sain et durable.
Enfin, le Canada n’assume toujours pas sa juste part de l’effort mondial visant à limiter la crise climatique et à y répondre, alors que les pays du Sud et les communautés en première ligne sont déjà les plus durement touchées par la souffrance, la mort et de déplacements massifs. Des milliers de migrant.e.s au Canada – dont beaucoup ont été chassé.e.s de chez eux par les impacts du climat – sont toujours confronté.e.s à des conditions de travail dangereuses et n’ont pas accès aux services de base, ce qui devrait être corrigé en permettant l’accès au statut de résidence permanente pour tous.te.s.
« Le Canada peut jouer un rôle constructif au sein du Conseil des droits de l’homme, mais pour être pris au sérieux dans cette course, le gouvernement doit montrer au monde qu’il reconnaît et réglemente les modèles d’affaires destructeurs qui permettent aux entreprises de combustibles fossiles de violer les droits autochtones et les droits humains tout en engrangeant des milliards de dollars de profits », a déclaré Caroline Brouillette, directrice générale du Réseau action climat Canada. « Ce sera le test d’une approche qui allie humilité et ambition – l’approche promise par le gouvernement. »
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Climate Action Network – Réseau action climat (CAN-Rac) Canada est le plus vaste réseau d’organisations travaillant sur les questions liées aux changements climatiques et à l’énergie au Canada. Il s’agit d’une coalition de 150 organisations opérant d’un océan à l’autre. Nos membres rassemblent des groupes environnementaux, des syndicats, des Premières Nations, des organisations de justice sociale, de développement, de santé et de jeunesse, des groupes religieux et des initiatives locales.
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