Un G6 + 1 plus ambitieux que prévu sur le climat

9 juin, 2018
Territoire non-cédé Huron-Wendat [QUÉBEC] – voici la déclaration de Catherine Abreu en réponse à la déclaration adoptée par les leaders du G7, dans le cadre du sommet du G7 de 2018 au Québec.
Aujourd’hui, le Canada a réussi à se démarquer comme président du G7 et n’a pas permis aux États-Unis de noyauter les discussions, notamment, en matière de changements climatiques. Visiblement, les priorités des autres membres du G7 sont totalement différentes de celles des États-Unis. Donald Trump s’est retrouvé tout seul à défendre ses priorités.
Tous les membres du G7 sauf les États-Unis ont reconnu l’urgence d’agir afin de limiter la hausse de température provoquée par les changements climatiques et reconnu leurs responsabilités pour y répondre collectivement, afin d’assurer un futur durable et carboneutre pour les générations futures. Les objectifs du président Trump de dévier les efforts de la communauté internationale en matière de lutte aux changements climatiques n’ont pas été atteints. Il est clair que la communauté internationale l’a ignoré.
Les engagements pris par les pays du G7 cette année sont substantiellement plus ambitieux que ceux de l’année dernière. La nouvelle déclaration des leaders du G7 réaffirme l’intention des États de décarboniser l’économie globale. Elle réitère l’engagement des états de mettre en oeuvre l’Accord de Paris sans délai. Elle mentionne l’importance de créer des mécanismes pour imposer un prix sur le carbone, et réitère la responsabilité des pays du G7 à rendre les flux financiers compatibles au développement à faible émission de gaz à effet de serre. Loin des priorités des autres membres du G7 en matière de décarbonisation de l’économie, la présidence Trump est venue au Canada pour défendre les intérêts de l’industrie fossile.
Nous saluons le G7 d’avoir reconnu, pour la première fois, l’importance de discuter de transition juste.
S’il est vrai que la contribution du Canada comme président du G7 peut être considérée comme positive, à l’échelle nationale, l’approche de Justin Trudeau en matière d’énergie fossile doit être revisitée, notamment en ce qui concerne l’impact que ces projets d’infrastructure ont sur les Premières Nations.
La prochaine rencontre de ces leaders aura lieu en Argentine, lors du G20. Il est attendu que des pays comme la Chine et l’Argentine annoncent comment ils entendent travailler avec les investisseurs et avec la communauté internationale pour assurer la transition énergétique globale et arrêter les subventions aux énergies fossiles.
Finalement, nous reconnaissons les efforts de la présidence du G7 pour inclure les organisations de la société civile dans le processus de prise des décisions. Il s’agit d’un geste positif, inclusif, et important et nous espérons que la présidence française continuera ces échanges avec les organisations de la société civile, en 2019.
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Personne à contacter
Catherine Abreu
Directrice générale, CAN-Rac Canada
+1 902-412-8953
catherineabreu@climateactionnetwork.ca
À propos
CAN-Rac est le principal réseau canadien d’organismes qui travaillent sur les questions liées au changement climatique et à l’énergie. Il s’agit d’une coalition regroupant plus de 100 organisations d’un océan à l’autre. Nos membres regroupent des groupes environnementaux, des syndicats, des Premières nations, des organismes de justice sociale, de développement, de santé et de jeunesse, des groupes confessionnels et des initiatives locales.
Photo: CBC.ca