Pas de place pour l’exceptionnalisme provincial quand il s’agit de réduire la pollution au carbone
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Pas de place pour l’exceptionnalisme provincial quand il s’agit de réduire la pollution au carbone
La directrice générale du Réseau Action Climat Canada, Catherine Abreu, réagit à la lettre du gouvernement canadien aux provinces et aux territoires sur la tarification du carbone
20 décembre 2017
Comme l’a montré hier l’évaluation de la performance environnementale nationale faite par l’OCDE, le Canada a besoin de tous les moyens si le pays a l’intention de respecter sa promesse de Paris et, enfin, de respecter les objectifs climatiques fixés. Le gouvernement canadien a fait valoir ce point aux provinces et aux territoires au sujet de la tarification du carbone aujourd’hui. Dans des lettres envoyées à tous les gouvernements infranationaux, Environnement et Changement climatique Canada a souligné qu’il s’attend à ce que les provinces et les territoires mettent en place des systèmes de tarification du carbone en 2018 et que ces réductions entraînent des réductions d’émissions plus importantes et plus rapides. En d’autres termes, il n’y a pas de place pour la politique ou l’exceptionnalisme provincial quand il s’agit de réduire la pollution de carbone.
Cela signifie que des provinces comme la Saskatchewan, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse, qui ont proposé des systèmes inadéquats qui n’entraîneront pas de réductions d’émissions supplémentaires, auront jusqu’au 1er septembre 2018 pour fournir des plans mis à jour, sinon ils seront imposés l’indice de référence fédérale de $20 la tonne le 1er janvier 2019. Le Manitoba, qui a proposé un système qui ne suivra pas l’augmentation annuelle de 10 $ la tonne de l’indice de référence, pourrait s’être imposé l’indice de référence en 2020 à 30 $ la tonne.
Le gouvernement a également mis en place un processus d’évaluation annuelle des systèmes de tarification du carbone des administrations afin de s’assurer qu’elles respectent le repère fédéral cette année-là. Ce genre de suivi et d’évaluation réguliers de la politique climatique, mesurée par rapport à des normes nationales rigoureuses, est encourageant et nous espérons qu’il sera appliqué à d’autres éléments du Cadre pancanadien sur le changement climatique et la croissance propre.
Même avec un léger glissement dans le calendrier original présenté dans le Cadre, les nouvelles d’aujourd’hui sont de bonnes nouvelles pour le climat et nous conduisent au prix pancanadien du carbone qui continue d’augmenter d’année en année et rapproche le Canada de sa juste part de l’effort mondial pour faire face au changement climatique.
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CONTACT: Catherine Abreu, Directrice générale, CAN-Rac Canada
+1 902 412 8953 catherineabreu@climateactionnetwork.ca
CAN-Rac Canada est une coalition de 100 organisations du pays qui se soucie de la façon dont un climat changeant affecte les gens, les plantes et la faune. Nous travaillons à l’avancement des solutions à la gestion de notre pollution carbone par le développement durable et équitable.
Photo: iPolitics/Matthew Usherwood