LE MONDE TOURNE VERS LE CANADA POUR UN LEADERSHIP EXCEPTIONNEL
La directrice générale de CAN-Rac Canada, Catherine Abreu, a fait la déclaration suivante à l’issue des négociations sur le climat de l’ONU à Marrakech
MARRAKECH, Maroc (18 novembre 2016) – « L’esprit de solidarité qui a rendu possible l’accord de Paris a été vivifiant cette semaine à Marrakech et il deviendra plus important que jamais dans les mois à venir. Il était encourageant de constater de nombreux pays prendre des engagements qui confirment l’élan mondial pour faire face au changement climatique, mettre en œuvre l’Accord de Paris et fixer un plan à long terme pour ramener le réchauffement climatique à 1,5 °C.
« Ce qui n’était pas aussi évident à la CdP22, c’était une compréhension commune du besoin urgent d’appuyer les pays en développement aux niveaux nécessaires. Réaliser les objectifs de l’Accord de Paris et protéger les communautés les plus vulnérables du monde exige la fin des petits désaccords sur le financement qui retardent si souvent le progrès.
« Le Canada a l’occasion de jouer un rôle constructif à cet égard et dans bien d’autres domaines. Il était palpable à Marrakech que le monde regarde maintenant vers le Canada avec une attention renouvelée pour montrer un leadership exceptionnel sur les changements climatiques et la volonté de décarboniser l’économie mondiale.
« Le Canada a joué un rôle solide et assidu à la CdP22. Le Canada devrait être fier de son travail pour maximiser l’impact du Dialogue de facilitation 2018, un moment crucial où les pays auront la possibilité d’évaluer leurs progrès et d’honorer leurs engagements pour une réduction rapide des gaz à effet de serre. Le Canada a également plaidé pour des politiques plus favorables au genre, a dirigé la charge d’un atelier à venir pour discuter de la diversification économique et de l’emploi et a été l’un des premiers pays à faire progresser la stratégie climatique à long terme.
« Pourtant, le Canada n’a pas pris les mesures nécessaires pour régler des questions variées, y compris le financement du climat et de l’adaptation. Et le temps pour de telles positions est terminé. Le Canada a des antécédents de surpassement, en particulier sur la scène internationale. Pour faire revivre cet antécédent, nous devons intégrer l’ambition climatique chez nous et faire progresser notre jeu à l’échelle internationale, en particulier sur le financement climatique.
« Nous savons que le gouvernement fédéral s’efforce de mettre en place un Cadre pancanadien pour le climat qui nous permettra d’atteindre notre objectif climatique de 2030, et nous l’apprécions. Mais nous devons à la fois atteindre et dépasser notre objectif insuffisant, et même le Cadre le plus ambitieux ne nous permettra jamais d’aller où nous devons aller si le Canada continue d’approuver de nouvelles infrastructures de combustibles fossiles.
« Nous avons dépassé le point où nous pouvons échanger un nouveau pipeline contre une norme ambitieuse d’efficacité du bâtiment. Le changement climatique est désormais un jeu à somme nulle et il n’y a plus de compromis. La décarbonisation doit se produire partout, tout le temps, tout à la fois.
« Nous nous attendons à l’excellence, nos partenaires internationaux s’attendent à l’excellence et nous savons que le Canada peut offrir l’excellence. Le Canada doit être le meilleur possible en ce qui concerne le changement climatique, surtout lorsque le monde se tourne vers nous pour le leadership. Le Canada a la chance d’être un véritable chef de file international, et CAN-Rac tient à ce que notre pays réalise cette possibilité. »
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Catherine Abreu, CAN-Rac +212 646 731 099 catherineabreu@climateactionnetwork.ca
Photo: NICHOLAS KAMM/AFP/Getty Images