LE CANADA DÉNONCÉ POUR L’EXPANSION DES CARBURANTS FOSSILES AUX NÉGOCIATIONS CLIMATIQUES INTERNATIONALE
MARRAKECH, Maroc (16 novembre 2016) -Marrakech – Les citoyens des pays touchés par les effets du changement climatique ont appelé le Canada à concilier leurs ambitions climatiques et leurs projets d’infrastructures énergétiques à la COP22. Benson Ireri de Christian Aid Afrique et Lidy Nacpil de la Campagne mondiale pour exiger la Justice Climatique ont demandé au Canada de cesser d’approuver les projets d’infrastructure de combustibles fossiles afin de rester dans sa juste part du budget mondial du carbone.
“C’est une grave préoccupation quand nous voyons la communauté internationale ne pas honorer leurs engagements et nous craignons que le Canada poursuive toujours leurs projets de combustibles fossiles”, déclare Benson Ireri de Christian Aid Afrique. “Les pays développés ont l’obligation morale d’honorer l’Accord de Paris.”
Cet appel a été repris par le chef Kevin Hart, chef régional du Manitoba de l’Assemblée des Premières Nations, qui partageait ses préoccupations au sujet des répercussions climatiques de sa collectivité. «Les peuples autochtones ressentent pleinement les effets du changement climatique et, par conséquent, nous ne pouvons appuyer aucun pipeline au Canada. Les pipelines affectent notre eau, notre climat, nos communautés. Désormais, nous pouvons et devrions être des champions de l’énergie verte.”
Une analyse de Oil Change International montre que les émissions provenant des projets de combustibles fossiles existants dans le monde dépassent déjà les objectifs de l’Accord de Paris. Si le Canada approuve de nouveaux pipelines, ce qui permettrait une expansion importante des sables bitumineux, il consommerait jusqu’à un cinquième du budget mondial du carbone. Selon leur analyse, les pipelines et autres infrastructures énergétiques envisagées auraient pour effet que le Canada dépasserait sensiblement la part qui lui revenait dans le budget du carbone.
«Le Canada est sur une voie pour réduire ses émissions domestiques et atteindre les objectifs fixés en 2030 à l’échelle nationale, tout en augmentant la quantité de combustibles fossiles exportés», déclare Catherine Abreu, directrice générale de Climate Action Network Canada. “Cette contradiction n’est pas perdue pour les pays qui subissent l’élévation du niveau de la mer, la sécheresse, l’augmentation des tempêtes et d’autres impacts climatiques.”
Selon le Congrès du travail du Canada, le Canada pourrait créer un million d’emplois dans le domaine du climat avec des investissements publics dans des infrastructures d’énergie propre, comme l’énergie solaire, éolienne, géothermique, l’efficacité énergétique des bâtiments, les transports en commun et le transport ferroviaire à plus grande vitesse.
«Les investissements publics dans les infrastructures d’énergie propre, jumelés à une stratégie de transition juste soutenue par les travailleurs, les employeurs et les gouvernements, sont la bonne voie pour le Canada», a déclaré Lucien Royer du Congrès du travail du Canada.
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Vidéo de la conférence de presse
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